Découvrez la parcours de Michaël Rouah, un ancien responsable de la promotion et des partenariats qui s’est lancé dans l’entrepreneuriat en 2003.

Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter AUX LECTEURS PLANÈTE ACHAT ? Nous dire d’où vous venez et expliquer votre parcours avant l’entreprenariat ?

Michaël :

Bonjour, je suis Michaël Rouah, le PDG de la société ARTOYZ. J’ai créé ARTOYZ en 2003 à l’âge de 27 ans.

Avant cette aventure, j’ai été Responsable de la Promotion et des Partenariats pour le site Virginmega.fr depuis fermé et j’ai travaillé pour un pool de radios numériques Mcity, au sein du Groupe Lagardère, société également disparue.

Je suis diplômé de l’ESC Rouen et j’ai un Master en Marketing acquis à l’ITESM de Mexico.

Pourquoi s’être tourné vers l’e-commerce ? Quel a été l’élément déclencheur ?

Michaël :

Je me suis tourné vers l’e-commerce, car tout mon début de carrière s’est fait dans le web. Mon expérience chez Virginmega.fr était une expérience de marchand de produits dématérialisés.

Si la dématérialisation des produits culturels ne m’a jamais vraiment excité, j’ai par contre vu dans le e-commerce un moyen formidable de se lancer dans une activité de négoce originale sans forcément d’importants moyens.

Mais l’élément déclencheur a avant tout été le projet et la découverte de l’univers du designer toy (des figurines créées par des artistes du monde entier et se basant sur leurs travaux souvent 2D) passion qui m’anime depuis maintenant près de 20 ans.

Comment vous êtes vous formé et comment vous formez-vous encore aujourd’hui ?

Michaël :

J’ai appris des notions d’e-commerce grâce à mon expérience chez Virginmega.fr. À l’époque, il n’y avait pas de CMS comme il en existe tant aujourd’hui, il a donc fallu développer le site de vente from scratch. Et puis avec le temps, nous avons migré sous PrestaShop puis récemment sous Shopify.

Si pendant des années, je me suis autoformé, avec le temps, j’ai compris qu’il fallait savoir s’encadrer pour rester à la page, notamment en matière de nouvelles fonctionnalités et d’achat d’espace. Aujourd’hui, nous travaillons avec des agences qui accompagnent notre stratégie de développement en ligne.

Comment et pourquoi votre société a-t-elle été conçue ? Avec quel investissement de départ ?

Michaël :

Mon premier site m’a coûté moins de 10 000 € et il a été conçu et développé avec des amis. Aujourd’hui mon site actuel sous Shopify m’a coûté environ 50 000 € et l’addition n’a pas encore fini de gonfler avec des tas de fonctionnalités payantes de manière mensuelle.

Pouvez-vous nous expliquer comment vous est venue l’idée du nom de votre marque ?

Michaël :

Le nom ARTOYZ provient de la découverte de ce courant, le designer Toy né au début des années 2000 en Asie. En découvrant ces figurines toutes plus originales les unes que les autres et réalisant que derrière chaque modèle se cachait un créateur qui signait sa création, je me suis dit que l’on pourrait qualifier cela de ART TOY, la naissance du nom s’est faite aussi simplement que cela en une soirée.

Depuis ART TOY est devenu un nom commun pour désigner ces figurines et ceci procure donc au nom ARTOYZ une forte attractivité qui est d’ailleurs facile à retenir et donc à entrer directement lorsque l’on cherche ce type de produit. 60% du trafic de notre site est du trafic direct.

Quelle est votre journée type ? Comment vous organisez-vous au quotidien ?

Michaël :

Dans une journée, je n’ai généralement pas le temps de faire tout ce que je dois faire, mais d’une manière générale, en arrivant au bureau, je prends connaissance des principales métriques de la journée passée et notre situation sur le mois par rapport à Y-1 et par rapport à M-1.

ARTOYZ officie dans beaucoup de domaines et le site internet n’est que la partie immergée de l’iceberg avec notre boutique parisienne. À côté de cela, nous sommes distributeur auprès d’un réseau d’environ 200 boutiques en Europe et au Moyen-Orient.

Nous sommes également producteur pour notre compte pour les marques Artoyz Originals et Golem que l’on retrouve sur le site, mais également pour des entreprises tierces telles qu’Ubisoft, Michelin, Peugeot, L’Oréal, etc.

Entre le début et maintenant, comment votre activité a-t-elle évoluée ? (salariés, CA, marché, concurrence, etc.)

Michaël :

En 19 ans, j’ai vu l’activité énormément évoluer, nous sommes passés de simple site internet de commerce en ligne à une société avec une multitude d’activités. Nous avons su diversifier nos sources de revenus.

Au démarrage la société faisait environ 400 000 € de CA, aujourd’hui, elle réalise près de 5 M€ de CA donc nous avons grandi à un rythme soutenu notamment sur les 5 dernières années malgré les crises diverses et variées que nous avons traversé. Et l’activité est passé d’1 salarié à une dizaine aujourd’hui avec des prévisions d’embauche dans les prochains mois.

Pour ce qui est de la concurrence, elle s’est bien sûr énormément développé au cours des 10 dernières années avec notamment l’apparition de Funko et ses Pop ! Qui ont énormément contribué à démocratiser ce marché, mais également l’engouement grandissant pour tout un tas d’autres produits que nous représentons aujourd’hui.

Parlons maintenant de votre boutique en ligne

Pourquoi avoir choisi Shopify par rapport à d’autres solutions ? Est-ce un regret ? 

Michaël :

Je pense que cela a bien sûr des inconvénients, mais cela garantit également une qualité de service que nous ne trouvions pas chez PrestaShop avec un niveau de disponibilité serveur que nous n’avions jamais connu auparavant et cela au final à un prix très raisonnable.

Or, nous ne regrettons pas d’avoir choisi PrestaShop au début, car c’est au final la solution qui offre le plus de possibilité de développement, notamment pour s’adapter à l’internationalisation.

Citez ce qui vous pose le plus de problèmes dans votre e-commerce actuellement. Avez-vous une idée de comment y remédier ?

Michaël :

En ce moment, je travaille énormément sur le CRM et le SAV, car nous sommes repartis de zéro en quittant PrestaShop mais cela se met en place petit à petit.

Quelle est l’adresse de votre site web ?

Votre première source de trafic est le trafic direct, comment s’est construite selon vous votre image de marque ?

Michaël :

Elle vient principalement de deux choses. ARTOYZ est un nom super efficace pour récupérer naturellement des clients. Et par ailleurs, nous sommes la référence en Europe en la matière depuis 2003. 

Ainsi, les clients ont toujours tendance à se diriger naturellement vers nous.

Envisagez-vous d’utiliser des leviers supplémentaires pour ramener plus de trafic sur votre site ? Si oui, lesquels ?

 Michaël :

J’envisage d’exploiter un autre levier afin d’apporter des visiteurs sur mon site Internet : les Influenceurs et le sponsoring.

Des conseils et des projets

Y a-t-il des éléments que vous automatisez dans votre organisation ? Lesquels ?

Michaël :

Oui. Il y a plusieurs flow qui automatisent le parcours et la relation client. Cela fait partie des choses que nous mettons en place actuellement avec des solutions comme Klaviyo et Gorgias.

Avez-vous des projets de développement de votre entreprise pour les années à venir ? Lesquels ?

Michaël :

J’aimerais pouvoir accélérer sur la partie production, pouvoir produire plus de produits en marque propre et également pouvoir relocaliser une partie de la production en France.

Selon vous, quels sont les éléments de réassurance les plus efficaces à mettre sur son e-commerce ?

Michaël :

Les éléments de réassurance les plus efficaces sont le numéro de téléphone, l’adresse, le service client disponible, la livraison gratuite à partir d’un certain montant et bien sûr le paiement sécurisé.

Quelles sont les tendances de l’e-commerce à suivre pour les années à venir ?

Michaël :

Une tendance majeure sera l’omnicanalité avec un grand retour du public en magasin après ces années de pandémie. Donc savoir articuler boutique physique et boutique en ligne risque de devenir un élément central.

L’IA devrait également devenir de plus en plus importante avec l’apparition du prédictif dans le e-commerce, que ce soit en matière de vente, mais aussi de comportement des consommateurs.

Enfin, quels conseils pourriez-vous donner aux personnes qui souhaitent se lancer en e-commerce ? (un outil, un concept, une façon de travailler, etc.)

Michaël :

Beaucoup de courage, de détermination et d’abnégation. Le succès d’un site est un travail de longue haleine et ne pas se décourager à une époque où l’on a tendance à tout vouloir tout de suite est à mon avis la principale qualité à avoir.

Sinon, je conseille évidemment de démarrer à partir d’un CMS adapté.

Merci beaucoup à Michaël pour son partage autour de son parcours entrepreneurial ! Vous pouvez retrouver Michaël Rouah ici : InstagramTwitterFacebook ; Pinterest ; LinkedIn

Johan Letrouit

Johan Letrouit

Responsable de la société DIGIACTIF

Ancré dans le monde de l’e-commerce depuis plus de 15 ans, j’accompagne les boutiques en ligne dans le développement de leur chiffre d’affaires.