Le développement rapide des activités est le point commun à toutes les start-up. Pour ce faire, elles ont recours à diverses techniques de marketing et de communication. Une fois cet objectif atteint, elles doivent s’employer à maintenir leurs performances. C’est le concept de scalabilité. Il permet à toute start-up de rassurer ses clients sur la bonne gestion de ses ressources. Découvrez ici l’essentiel à savoir sur ce concept pour adapter votre modèle économique à la croissance de l’entreprise.
La scalabilité : qu’est-ce que c’est ?
Étymologiquement, le terme scalabilité vient de l’anglais « scale » qui désigne l’évolutivité. Les entreprises évolutives peuvent réaliser des économies d’échelle en un minimum de temps. En adoptant les bonnes méthodes, les start-ups peuvent rapidement se développer et devenir des multinationales. Avec la scalabilité, il est plus facile de s’adapter à la croissance et à une augmentation spectaculaire de la masse d’affaires à gérer.
Plus précisément, la scalabilité fait référence à la croissance rapide du volume d’affaires tout en assurant la rentabilité. Il n’y a donc pas de place pour une charge variable. Ce concept fait recours aux expressions passage à l’échelle, capacité de monter en charge ou encore l’échelonnabilité. Il se veut primordial pour accompagner équitablement le développement de la société.
Elle octroie ainsi à la société un potentiel extrêmement supérieur aux autres. En étant scalable, la société se démarque de la concurrence. Une entreprise qui parvient à gérer équitablement en moyenne 50 à 5 000 clients de la même façon devient une référence dans son domaine. En effet, cette technique la rend populaire et connue du public. La croissance étant au rendez-vous, les investisseurs seront enclins à opter pour votre entreprise.
Quelle est la différence entre la scalabilité et l’extensibilité ?
Plusieurs personnes utilisent ces deux termes de façon interchangeable. Cependant, il est important de connaître les particularités de chacun d’eux pour un meilleur usage.
La scalabilité
Comme énoncé plus haut, la scalabilité est la capacité du système à s’adapter aux charges plus conséquentes en ajoutant des ressources. Cela s’effectue soit par le renforcement matériel à travers la mise en échelle ou soit par l’ajout des nœuds supplémentaires toujours à travers la mise à l’échelle.
L’extensibilité
L’extensibilité est la capacité à adapter les ressources essentielles pour affronter de façon dynamique les potentielles charges habituellement en liaison avec l’échelle. Ainsi, lorsque la charge s’intensifie, vous augmentez en complétant de ressources supplémentaires. Lorsqu’elle s’amenuise, vous diminuez ou éliminez les ressources inutiles.
L’extensibilité est surtout capitale dans les environnements dans lesquels vous ne voulez plus dépenser pour les ressources qui vous sont inutiles pour l’instant présent. Cependant, ce système vous permet de bénéficier de ces ressources qui répondent à la demande croissante lorsque le besoin se fera sentir.
Les deux types de scalabilité
L’infrastructure informatique et les équipements physiques de l’entreprise doivent également accompagner la montée en puissance des charges des demandes. Or, tout appareil (par exemple un serveur) a une potentialité par nature limitée. D’où la notion de la scalabilité matérielle qui fait référence à deux méthodes à savoir :
La scalabilité horizontale
Cette méthode implique l’ajout de composants matériels pour répondre à la demande. Il s’agit par exemple d’équiper davantage de serveurs (même de façon temporaire) pour faire face à l’augmentation dramatique du trafic de donnée et répartir la charge.
La scalabilité verticale
Elle se traduit par l’ajout de composants aux machines déjà en place. En ce qui concerne le serveur par exemple, il peut bénéficier des ressources supplémentaires comme la mémoire, le processeur ou autres qui augmentent ses performances.
Comment rendre une entreprise scalable ?
Le maintien de la rentabilité est le premier paramètre au cœur de la scalabilité. À ce titre, l’entreprise doit savoir fait le choix des bonnes méthodes avant le lancement de ses articles. Voici quelques étapes à suivre pour rendre votre entreprise scalable.
Autonomiser la procédure de vente
En automatisant tous les processus de vente, la start-up peut non seulement gagner du temps, mais également résister facilement à l’expansion d’échelle. Elle pourra ainsi solidifier sa rentabilité. Du premier contact avec le client à la livraison du produit, en passant par l’enregistrement, les relances, le paiement et la facturation, tout doit se faire automatiquement. L’automatisation de la procédure de vente permet également de mobiliser un minimum de ressources.
Privilégier les produits génériques au sur-mesure
Lors du lancement de votre produit, la satisfaction du client est le premier objectif que vous vous fixez. Dans cette optique, de nombreuses entreprises proposent à tort des produits sur mesure dès le départ. Bien que cette idée puisse démarrer votre entreprise en un temps record, elle peut ne pas porter ses fruits à long terme. L’important est de viser plus loin et de savoir prévoir les changements. La meilleure solution est donc de fournir un produit universel qui ne nécessite pas beaucoup de modifications, mais qui convient à la plupart des gens.
Miser sur des outils modifiables
Quand l’on se lance dans un nouveau projet, la tendance est d’y aller avec un budget restreint, du moment qu’on prossède à une méthode fonctionnelle. Néanmoins, les paramètres de base peuvent être insuffisants, surtout lorsque les charges accroissent de façon exponentielle. Sur un autre plan, opter pour un logiciel ou outil informatique de qualité dès le début peut aussi engendrer une catastrophe, si cela ne permet pas d’avoir le succès attendu. Il est donc judicieux d’opter pour des techniques modifiables capables de s’adapter aux risques de changement.
Recruter des jeunes Ă forts potentiels
Vos employés doivent être aussi scalables. Même si vous désirez embaucher dans l’immédiat des experts pour engager au plus vite vos activités, laissez également de la place aux jeunes ayant des aptitudes de qualité. En revanche, cela ne signifie pas qu’il ne faut pas faire appel à des professionnels dans des domaines précis. L’idée ici est de trouver un juste équilibre entre les talents au cœur de votre société. Les jeunes qualifiés s’intégreront plus facilement à l’évolution rapide de l’entreprise.
Préparer l’ouverture de votre entreprise à l’international
Enfin, la croissance exponentielle va souvent dans le même sens que l’extériorisation à l’international. Cependant, pour avoir des parts de marché rapidement à l’international, il est primordial de faire une anticipation. C’est pour cela qu’il est conseillé de créer dès le début une plateforme internet bilingue dans les langues françaises et anglaises. Cela permet d’éviter de se mettre des pressions inutiles une fois que les marchés d’affaires à l’étranger s’offrent à vous.
Le scaling : qu’est-ce que c’est ?
La notion de scaling fait appel à la représentation en des dimensions proportionnelles. Elle consiste à diminuer ou à élargir la taille de charges selon une même échelle de valeurs. Ce concept doit être pensé dès le début de votre start-up, car il ne s’improvise pas. Le meilleur moyen est de l’intégrer au stade où vous construisez un modèle économique pour votre start-up ou votre entreprise (comme Uber). Dans la foulée, vous pouvez faire évoluer votre modèle économique pour en faire un modèle évolutif. C’est d’ailleurs ce que font aujourd’hui certaines grandes structures comme RATP, Google ou autres.
Quel est le lien entre les cryptomonnaies (Bitcoin) et la scalabilité ?
La scalabilité fait référence à la capacité d’une société à continuer à fonctionner de manière normale à mesure que le nombre de charges augmente. On parle également de scalabilité sur la capacité de migration ou la capacité d’évolutivité. Dans le cas du Bitcoin, il s’agit de traiter des montants plus importants que les envois de fonds tout en conservant le même niveau de sécurité. Cela signifie que vous devez veiller à ce que sa résistance à la double dépense, à la censure et à l’inflation reste plus ou moins les mêmes. La capacité de transaction sur la chaîne Bitcoin est faite en termes de blocs de transaction. Initialement, le contenu des blocs n’est pas explicitement réduit. Cependant, implicitement, ce contenu est limité par la taille maximale du message du protocole pair à pair qui avait une valeur de 32 Mo.
En septembre 2010, la limite de taille de bloc de 1 Mo a été discrètement ajoutée au protocole par Satoshi Nakamoto. Le but initial est d’empêcher les attaques par déni de service. Le nombre de transactions n’arrivait même pas à atteindre ce nouveau plafond établi par le gérant de Bitcoin. En août 2017, la montée en gamme SegWit a permis de changer en profondeur et de manière rigoureuse les blocs avec l’introduction de la notion de poids. Ce dernier (le poids du bloc) est alors amené à un plafond de 4 millions d’unités. Cela correspond à une hausse de la taille maximale des blocs à 2 Mo.
Ce plafond a fait l’objet de discorde de longue date dans la communauté, lors du débat sur la scalabilité de Bitcoin qui a fait rage pendant quatre longues années de 2013 à 2017. Certains voulaient une augmentation de manière subtile, tandis que d’autres voulaient simplement qu’elle demeure la même. Durant cette période, il y a eu l’émergence de trois techniques de scalabilité qui ont été suggérées :
- la hausse du pouvoir transactionnel sur la chaîne Bitcoin ;
- l’étalon bitcoin, c’est-à -dire la mise en place de plusieurs intermédiaires de confiance ;
- l’usage de surcouches comme le démontre le réseau Lightning.
Actuellement, il faut noter que le montant global qui transite par le réseau Bitcoin connaît une hausse chaque année. Il en est de même pour le nombre de transactions traitées.